lundi 22 février 2010

Rykiel for H&M: l'épopée...


Ma conscience professionnelle m'obligeait à couvrir cet évènement modesque et je ne pouvais évidemment pas faillir à cette mission.
Donc ni une ni deux, réveil programmé à 9h30 un samedi matin (motivée, la fille), objectif: 9h55 devant le H&M de la rue du commerce à deux pas. J'avais repéré le pull rose "mon pull Rykiel" et la robe à rayures en me disant qu'à part ça, je prendrais ce qui me tombera sous la main.
J'arrive aux abors du magasin: 50 m de queue. Les filles s'ajoutent sagement à la file, les idiotes. Je dépasse le troupeau et j'arrive devant le vitrine derrière laquelle on aperçoit les vêtements (et aussi les vendeuses visiblement apeurées par la horde de femmes trépignant devant les portes vitrées). A 10h pile, les portes s'ouvrent et je réussis à me faufiler dans le magasin, grillant ainsi toute la queue (qui, à ce moment là, a perdu tout sens de la discipline). Ce qui s'est passé alors ne devrait pas être relaté par soucis de pudeur, mais je vais tenter de vous décrire les scènes d'horreur qui se sont déroulées sous mes yeux.

Des femmes de 18 à 58 ans qui se bousculent, s'arrachent des vêtements sans même avoir vérifié la taille; d'autres qui prennent carrément 10 cintres par portants, des panneaux publicitaires qui tombent par terre, un vigile dépassé par les évènements qui crie des absurdités ("Du calme, mesdames, du calme, il y en aura pour tout le monde!!" ... non, et c'est justement pour ça que je viens d'arracher mon pull rose à une gamine hésitante). Les vendeuses prennent des photos. J'attrape ce que je peux, mais la robe rayée me passe sous le nez: je suis trop petite, je n'ai pas pu repérer le portant parmi la foule en délire.

10h03: la fin de la fin du monde. Il ne reste presque rien. Le drapeau gît par terre, un mannequin s'est fait dépouillé de son gilet, et les retardataires contemplent le magasin (récemment rénové) vidé de son contenu, un peu abasourdies par la vitesse avec laquelle tout est parti.

Après avoir éborgné deux, trois personnes avec mes cintres, je me dirige vers la caisse en prenant au passage les mailles délaissées par des clientes. Le verdict tombe: 230€. Quand même. Rykiel, même pour H&M, ça a un prix.
Il est alors 10h05. Deux vendeuses s'interrogent près de moi: il faut apporter le réassort. Celle qui est chargée de cette mission n'est visiblement pas très confiante, l'autre compatit. Finalement, deux vendeurs arrivent par l'ascenseur avec un portant chacun: l'une jette son portant dans la fausse aux lions et repart, l'autre, courageux, et comme investi d'une mission, amène le portant vers l'endroit où il doit être disposé.
Peine perdue, le portant est vide bien avant d'arriver à destination.
Je mets facilement 5 min à sortir du magasin, les filles s'arrachent encore les dernières pièces de la collection.
En sortant avec mon grand sac, je provoque des crises de jalousie dans la rue, à tel point qu'une nana un poil déspespérée me propose de racheter tout le contenu de mon sac le double du prix. C'est ça, fillette, tu peux toujours rêver, des têtes sont tombées pour obtenir ce butin.

Butin que voici donc...


Le fameux pull "mon pull Rykiel".

Pull Rykiel for H&M, jupe et chaussures Zara.








Pull à cabochons Rykiel for H&m, jupe et serre-tête Zara, stilletos Topshop.




Robe à cabochons Rykiel for H&M, stilettos Topshop.




Robe et serre-tête Rykiel for H&M.



Gilet Rykiel for H&m, short en similicuir H&M, boots Zara.

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